Les notes vivent, enflent et diminuent, se dilatent avec passion ou s’évanouissent tristement : la viole rappelle la voix humaine, chaude ou soudain grinçante, tandis que l’accordéon joue les orgues familières capables de susurrer comme de se fâcher.
Et l’on ne dira jamais assez combien Marianne Muller, grande dame de la viole de gambe, pose sur la ligne musicale les ornements les plus délicats dont la fluide expressivité ferait rêver bien des chanteurs.