La Croix 2019

Les notes vivent, enflent et diminuent, se dilatent avec passion ou s’évanouissent tristement : la viole rappelle la voix humaine, chaude ou soudain grinçante, tandis que l’accordéon joue les orgues familières capables de susurrer comme de se fâcher.

Et l’on ne dira jamais assez combien Marianne Muller, grande dame de la viole de gambe, pose sur la ligne musicale les ornements les plus délicats dont la fluide expressivité ferait rêver bien des chanteurs.

Diapason

 » On ne trouvera rien d’aussi lumineux et touchant que la voix de Marianne Muller. Sa volupté délicate, sa façon de toujours dessiner sa ligne en contrepoint avec la deuxième viole, faisaient le prix d’un premier disque difficile à se procurer désormais (1992, Accord), mais suivi par une autre merveille chez Zig Zag Territoires, réédition prochaine sous label Alpha « .

Diapason

« Marianne Muller a un don, celui de créer en quelques notes un univers qui suffit à capter l’attention sans devoir mettre en avant le geste virtuose qui nous éloignerait fatalement de ces mondes rêvés. Il y a du Kempff dans cet archet. Il y a du Couperin dans ce Marais »

Diapason

« Marianne Muller réussit à nous passionner là où d’ autres, nombreux, nous lassent un peu… Un travail d’une grande finesse sur les tempos, une conduite des phrases magnifique, un rubato léger, un art de la suspension rythmique qui fait frissonner… »

Diapason

« Marais découvre avec Marianne Muller un autre visage. Plus secret. Non moins troublant quand il glisse et frémit sur les festons brodés par la guitare d’Eugène Ferré et le théorbe de Pascal Monteilhet dans tel prélude ou quand il respire à plein poumons la radieuse Sarabande en sol du Troisième Livre. »

France Ouest

« Marianne Muller est au dessus des querelles d’écoles pour ne servir que la musique : elle le fait de façon magnifique et c’est pour cela qu’elle s’est hissée au niveau des plus grands, incontestablement. Le jeu de Marianne Muller, faut-il le redire, est chaleureux, vivant : il est merveilleux de précision et de sensibilité, sans tics, avec juste ce qu’il faut de maniérisme dans les ornementations. »

Pierre Michel

« Marianne Muller a prouvé ici tout son savoir-faire, à la fois sur le plan technique (elle maîtrise remarquablement bien l’instrument) et surtout sur celui de l’interprétation. Son jeu ‘intérieur’ dans les pièces qui demandent une certaine retenue s’est également fait expansif dans les oeuvres (comme le ‘Labyrinthe’ du IIIè livre) où l’exécutant doit pour ainsi dire restituer une improvisation du compositeur. »